e présent est pris par de nouveaux arrivants mais le passé demeure à sa disposition. Une interview volumineuse parue dans The Atlantic hier, expose ce qui a été fait durant ces 7 dernières années par les US.
Retour en 2011. Il semblerait que la France et le Royaume Uni ont été les initiateurs de la campagne libyenne avant de recevoir ensuite le soutien des Etats-Unis. Mais à l'époque Obama semblait voir la situation sous un autre angle:
« Les USA n'ont pas agi seuls. Une forte coalition multilatérale nous a rejoints: nos alliés les plus proches: des nations comme le Royaume-Uni, la France. En seulement un mois les USA avec nos partenaires ont réussi à mobiliser une large coalition, à assurer un mandat international pour protéger les civils, à stopper une armée en progression, à prévenir un massacre et à imposer une zone d'exclusion aérienne.»
Mais encore une fois en 2011, le président américain disait autre chose sur le « suivi »:
« Pour ceux qui remettaient en cause notre capacité de mettre en œuvre cette opération, je veux être clair: les USA ont fait ce que nous avons promis de faire. Cela ne veut pas dire que notre travail est achevé: en plus de nos engagements vis-à-vis de l'OTAN nous allons travailler étroitement avec la communauté internationale pour aider les Libyens qui ont besoins de nourriture pour ceux qui ont faim et d'assistance médicale pour les blessés. Nous utiliserons plus de 33 milliards de dollars gelés sur les comptes de Kadhafi pour reconstruire la Libye. Après tout, cet argent n'appartient pas à Kadhafi, ni à nous. Cela appartient au peuple libyen et nous allons assurer qu'il le recevra ».
« Tout ça c'est parfaitement correct, mais ce serait utile s'il reconnaissait un peu sa propre faute dans les évènements. Donc il a tout-à-fait raison en disant que la France et l'Angleterre n'étaient pas entièrement prêtes à ce qui allait se produire après l'offensive, et certainement ils ont perdu tout intérêt pour la région tout de suite après. Sauf que les USA ont fait exactement la même chose. Alors sa logique c'est d'accuser l'Europe en disant: l'Europe c'est à côté de la zone et par conséquent ça sert leurs intérêts. Je ne suis pas sûr que ce soit le cas. Car cela ne sert pas plus les intérêts européens que les intérêts des Etats-Unis. Alors je crois que cette critique est légitime mais on peut l'appliquer à lui-même. C'est un président sortant et pendant cette période les présidents deviennent plus francs dans la façon de s'exprimer lors des interviews. Et il va probablement essayer de neutraliser les critiques de ses actes que l'on peut juger pas justes. Et c'est une de ces histoires où on a envie de dire que la manière comment ç'a été géré n'a pas été correcte. Alors beaucoup de personnes impliquées dans cette affaire ont voulu s'excuser d'une façon ou d'une autre. Voilà mon interprétation ».
« Ce sont des propos qui ne sont pas tellement dignes d'un chef d'état vis-à-vis d'un allié. On général on garde ces propos pour l'histoire 20 ou 30 après, pour ses mémoires, pas pour l'histoire immédiate. Et franchement tenir de tels propos, de la part de Monsieur Obama, ce n'est pas digne d'une chef d'état américain, en tout cas je pense que ça montre à tous ceux qui sont proches des Etats Unis que par moment il faut savoir que ceux-ci ne sont pas d'une fiabilité extraordinaire, sur le propos lui-même je ne sais pas s'il faut rire ou pleurer? parce que franchement en matière de « merdier » pour reprendre le vocabulaire que Monsieur Obama a pris, je crois que les américains nous ont montré l'exemple en Irak, puis avec le Vietnam, et ils étaient toujours les spécialistes pour gagner toutes les batailles mais perdre toutes les guerres depuis 1945, donc ça prouve encore une fois de plus, qu'il n'y a pas que des solutions militaires, et quand on s'oriente vers les solutions militaires on a peut-être un succès médiatiques à court terme, mais qui sont des catastrophe à long terme. Regardez ce qui se passe en Syrie aujourd'hui c'en est un parfait exemple.»
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