Mardi dernier le New York Times rapportait déjà que le Pentagone recueillait des informations en Libye et élaborait des plans pour ouvrir un troisième front dans ce pays — en plus de la Syrie et de l'Irak. Les sources du journal déclaraient qu'une campagne militaire pourrait être lancée "très prochainement" en Libye sous la forme de "frappes aériennes et d'opérations limitées des forces spéciales américaines".
La reprise des discussions à ce sujet fait suite aux agissements des terroristes de Daech ces dernières semaines — les islamistes, qui contrôlent déjà une grande partie du littoral autour de Syrte, ont tenté de prendre plusieurs sites pétroliers en Libye près de Ras Lanouf en les bombardant avec des armements lourds.
Une intervention militaire pourrait empêcher la formation d'un gouvernement d'unité nationale
Cependant, la mise en œuvre de ces plans pourrait être empêchée par les mises en garde de dirigeants occidentaux, qui avertissent qu'une intervention militaire étrangère perturberait la création d'un gouvernement d'unité nationale en Libye.
Selon les services secrets, l'organisation Daech en Libye compterait actuellement près de 3.000 hommes. Le journal Asharq al-Awsat a récemment annoncé l'arrivée de militaires russes, américains et britanniques avec l'accord des autorités locales. On a appris également que des spécialistes étrangers consulteraient les militaires et les agents libyens qui combattent Daech.
Une source haut placée du Pentagone a déclaré au Financial Times que la semaine dernière, les ministres de la Défense des USA et de plusieurs pays européens participant à la coalition internationale pour la lutte contre Daech avaient été informés de la situation en Libye, tout en soulignant que les plans concrets d'intervention militaire dans ce pays n'avaient pas encore été évoqués.
Al-Thani a annoncé sa démission en août et un accord a été trouvé en octobre sur la formation d'un gouvernement d'unité nationale dirigé par Fayez al-Sarraj, architecte de formation. La composition du gouvernement a été définitivement choisie le 19 janvier 2016 avec la participation de l'Onu, mais lundi dernier le parlement libyen a refusé de le reconnaître.
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