Ils "sont coupés du monde extérieur, cernés par des belligérants qui usent du siège comme d'une arme de guerre (…)", ajoute Save the Children, qui se fonde sur des témoignages de "personnes vivant et travaillant dans les zones assiégées de Syrie".
Dans un bastion rebelle à l'est de Damas, le docteur Nizar a vu des enfants mourir de maladies évitables. "Certains sont décédés de malnutrition, d'autres du manque de médicaments. Ici, des enfants sont morts de la rage faute de vaccin", dit-il.
"Des enfants sont morts car il n'y a pas de couveuses pour les nouveaux-nés", explique Aboud, un aide-soignant près de Damas.
"Quand on n'avait pas de nourriture, on mangeait de l'herbe. Je mentais à mes enfants et leur disais que l'herbe était comestible mais ça ne trompait personne, l'herbe était immangeable", raconte Hassan, un père de famille de Deir Ezzor (est).
Nombre de familles interrogées dans le rapport confient qu'il leur arrive de ne pas manger de toute la journée. "Mes frères et soeurs et moi allons parfois nous coucher sans avoir mangé depuis la veille", explique le jeune Sami, dans la Ghouta orientale, près de Damas.
Une porte-parole du Programme alimentaire mondial indiquait mardi que 150.000 d'entre elles avaient reçu de l'aide depuis la mi-février, rapporte l'AFP.
Le conflit en Syrie, qui va entrer dans sa sixième année, a fait plus de 270.000 morts et des millions de réfugiés et de déplacés.