Le 17 février, deux bombardiers lourds russes Tu-160, chacun capable de transporter 12 à 25 missiles à charges nucléaires, ont été escortés de près par des chasseurs français au-dessus de la Manche près des côtes françaises, information qui n’a été dévoilée que le lundi 7 mars par l’Armée de l’air française.
"Les bombardiers ont décollé de Russie, ont contourné la Norvège, les îles anglaises et ont été +pris en compte+ par la chasse anglaise. Nous les avons pris en compte en Manche", a déclaré mardi le chef d'état-major de l'Armée de l'air française André Lanata, ajoutant que les Tu-160 russes étaient restés au-dessus des eaux internationales.
Et de préciser que les deux bombardiers russes avaient d’abord été repérés dans la matinée du 17 février au large de la Norvège, avant qu’ils ne s’engagent dans la Manche à proximité des côtes britanniques.
Alertés par ses radars, la Royal Air Force a alors décidé de faire décoller deux de ses avions de chasse, des Eurofighter Typhoon, afin de les intercepter. Avertie à son tour de l’approche des deux intrus russes à proximité de ses côtes, la France a envoyé dans la foulée deux de ses avions de chasse, un Rafale et un Mirage 2000.
Selon le général Lanata cité par la presse française, les deux colosses des airs russes, escortés de très près par les quatre chasseurs européens, ont fini par rebrousser chemin sans incident.
Le ministère russe de la Défense a déclaré en amont que les vols des bombardiers stratégiques russes s’effectuaient en haute mer, dans le respect du droit international et sans violer les frontières d'autres Etats.