Enquête sur le crash du MH17: Moscou pointe des falsifications

© AFP 2024 Dominique FagetDébris du Boeing malaisien abattu dans le Donbass
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Le groupe d'enquête international Bellingcat reconnaît ne pas pouvoir fournir de preuves objectives à l'appui de ses accusations contre la Russie.

Fin février, le groupe d'enquête international Bellingcat a publié un rapport intitulé "MH17: suspects et témoins potentiels de la 53e brigade de missiles antiaériens". Selon les auteurs de ce document, le système de missiles sol-air Bouk qui a abattu le Boeing malaisien effectuant le vol MH17 avait été introduit dans le Donbass par les militaires de la brigade précitée. A titre de preuves, les "experts" de Bellingcat citent le fait que les soldats de cette unité "ont posté sur Internet un grand nombre d'informations, dont des photos et des textes témoignant de leur présence près de la frontière russo-ukrainienne en juin et en juillet 2014".

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Les publications de Bellingcat sur le crash du Boeing malaisien en Ukraine dénaturent les faits, car elles sont fondées sur des informations d'origine douteuse, affirme le ministère russe de la Défense dans un communiqué mis en ligne sur son site. Un ministère qui juge surprenant que le groupe d'enquête officiel prenne ces publications au sérieux.

"Les prétendues enquêtes journalistiques de Bellingcat dénaturent les faits objectifs. Les informations présentées revêtent un caractère nettement anti-russe et sont fondées sur des données falsifiées. Pire, on formule des thèses dépourvues de preuves et censées exercer une manipulation sur la société", lit-on dans le communiqué.

Selon le ministère, Bellingcat s'est fixé pour objectif de démontrer la présence de forces russes dans la région d'où le missile aurait été tiré. Mais ce "groupe d'enquête international" n'a jusqu'à présent fourni aucune preuve confirmant la présence de ces forces en Ukraine.

Selon Moscou, les "experts" de Bellingcat reconnaissent eux-mêmes ne pas pouvoir fournir les preuves à l'appui de leurs assertions.

"On ne manque pas d'être surpris par le fait que ces documents douteux soient pris en compte par le Groupe d'enquête mixte, structure assurant officiellement la direction de l'enquête et prétendant à l'objectivité et au professionnalisme", souligne le ministère russe de la Défense.

D'après le ministère, les concepteurs du logiciel de traitement des images utilisé par Bellingcat ont remis en cause la véracité des photos publiées par ce groupe.

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"Selon les auteurs du logiciel, le travail de Bellingcat est un exemple manifeste de la façon dont il ne faut pas analyser les photos", affirme le ministère.

Lancé par le journaliste et analyste amateur Eliot Higgins, le site Bellingcat a à plusieurs reprises publié des informations censées démontrer l'implication de la Russie dans le crash du vol MH17.

Le Boeing 777 de la Malaysia Airlines a été abattu le 17 juillet 2014 dans la région de Donetsk. Les 298 personnes se trouvant à bord de l'appareil ont péri. Le ministère russe des Affaires étrangères a posé de nombreuses questions aux organisateurs de l'enquête. Elles sont toutes restées sans réponse.

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