L'UE est en position de grave dépendance envers le dirigeant turc Recep Tayyip Erdogan, a annoncé Claudia Roth, femme politique allemande et membre du parti écologiste de l'Alliance 90/Les Verts.
Selon Mme Roth, la politique étrangère menée par le président turc vise à servir ses propres intérêts à l'intérieur du pays, les droits de l'homme étant systématiquement bafoués.
Commentant la politique interne de la Turquie, Claudia Roth qualifie le conflit entre les Turcs et les Kurdes de "guerre meurtrière" et souligne que l'UE ne s'empresse pas de critiquer Ankara.
"Je redoute que le conflit n'atteigne l'Allemagne", avoue-t-elle, ajoutant que des échauffourées entre les représentants des deux peuples éclatent à nouveau dans plusieurs villes allemandes, dont Hanovre, Berlin et Hambourg.
"De ce fait, nous ne devons pas fermer les yeux sur ce qui est en train de se produire en Turquie", poursuit Mme Roth.
D'après la femme politique allemande, la Turquie constitue une partie du problème, et non pas de la solution dans la crise migratoire qui fait rage.
En novembre, Ankara a conclu un accord avec l'UE, promettant de réduire le flot de réfugiés en échange d'une aide de 3 milliards d'euros pour gérer la crise des migrants. Mais malgré l'hiver, des bateaux de fortune arrivent tous les jours sur les îles grecques.