A en juger par des fuites au sein de la Commission européenne, les négociations semblent être entrées dans leur dernière ligne droite. Les acteurs des pourparlers auraient choisi de s'attaquer d'abord aux points les plus simples avant de s'atteler aux questions compliquées. Il reste peu de temps: le texte consolidé de l'accord doit être prêt d'ici juillet car sinon, le document ne pourrait pas être adopté sous le mandat de l'actuel président américain Barack Obama, l'un des principaux architectes de ce plan.
Malgré les affirmations selon lesquelles la levée des barrières commerciales avec les USA, l'unification des standards et des règles de certification seraient plus que bénéfiques pour l'UE, les Européens craignent une baisse des normes écologiques et de la qualité des produits. Ils redoutent aussi l'arrivée, dans le sillage des marchandises américaines en Europe, des méthodes américaines d'espionnage des individus — comme le laisse craindre l'opacité des négociations.
La confidentialité des négociations commerciales et économiques internationales n'avait encore jamais suscité de préoccupations particulières. Par exemple, personne, hormis les négociateurs directs, n'avait eu accès aux conditions d'adhésion de la Russie à l'Organisation mondiale du commerce.
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