Perdre beaucoup pour gagner davantage: cette famille qui adopte des bébés voués à la mort

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Un jour, au lieu de demander à Dieu pourquoi les choses se passaient d'une façon et pas d'une autre, elle a décidé qu'elle pouvait devenir médiatrice de grâce. C'est ce jour-là que sa vie et les vies de dizaines de "bébés hospices" ont changé. Depuis, toute sa famille est là pour les soigner et surtout les aimer jusqu'à leur dernier souffle.

Cori Salchert appelle la maison qu'elle partage avec son mari, Mark, "maison de l'espoir". D'ailleurs, ils ne sont pas que deux à y vivre. Devant autrefois apporté l'accompagnement infirmier du deuil périnatal, la mère Cori et ses huit enfants biologiques ont commencé en 2012 à adopter ce qu'elle appelle des "bébés hospices", des enfants dont la durée de la vie est limitée ou des bébés avec des maladies incurables.

Cori a expliqué que ces bébés venaient de familles qui éprouvaient des difficultés à faire face aux particularités avec lesquelles leur enfant était né. Beaucoup reculent parce qu'ils ne se sentent pas aptes à supporter la fin de la vie de leur enfant.

​"Il n'y avait pas de jugement de ma part que les parents doivent simplement être en mesure de faire face aux circonstances", a confié Cori à Sheboyganpress. "Mais j'ai pensé: +Wow, je voudrais vraiment prendre ces gamins et prendre soin d'eux+".

Elle explique qu'il est très difficile de soigner un enfant gravement malade, surtout sans expérience, expérience que ces parents ne possèdent pas.

Le premier "bébé hospice" des Salcherts, Emmalynn, a vécu durant 50 jours avant de mourir dans les bras de Cori. Depuis, la famille Salcherts, y compris les enfants, accomplissent leur mission de prendre soin des bébés qui en ont besoin.

Terry Fox - Sputnik Afrique
Courir jusqu'à la mort pour sauver des vies

"Quand ma sœur cadette Amie, était bébé, elle a contracté une méningite spinale. Après la destruction de certaines de ses fonctions cérébrales à cause de fortes fièvres provoquées par l'infection, elle est devenue mentalement et physiquement handicapée, et a été envoyée vivre dans une maison d'enfants pour les enfants gravement malades, comme elle", a confié Cori.

"Tout au long de ma vie, je me suis posée la même question: +Où était Dieu quand ma sœur avait tellement besoin de lui?".

Il y a cinq ans, Cori a été frappée par une maladie auto-immune qui a causé un problème gastro-intestinal et a nécessité de multiples interventions chirurgicales qui ont conduit à des complications supplémentaires. Depuis, elle est incapable de travailler.

Portant, ses questions adressées à Dieu ont changé:

"Dans mes prières, à l’époque, je demandais à Dieu comment il pouvait m'utiliser pour le bien", a expliqué Cori.

​"En août 2012, nous avons reçu un appel d'une personne demandant si nous étions prêts à prendre dans deux semaines une petite fille de deux ou trois semaines qui n'avait même pas de nom et n'avait personne pour prendre soin d'elle".

Et c'est par ce coup de fil que la mission des Salcherts a commencé.

​"Si on revient vers le début de notre histoire, dans l'ensemble elle est triste, oui, mais si c'est tout ce que nous remarquons, 95% de la joie aurait été manquée", conclue l’héroïne.

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