Tant que les participants à la conférence sur le désarmement constateront une stagnation dans les négociations, les combattants de Daech poursuivront leurs attaques au gaz, notamment dans le sud de la ville irakienne de Sinjar, où François Mauld d'Aymee, volontaire français en Irak, combat aux côtés des Kurdes Peshmergas.
Il constate que bien que les soldats qui luttent contre Daech acquièrent de plus en plus d'expérience et améliorent leurs stratégies, les attaques au gaz perpétrées par Daech se multiplient et la stratégie des rebelles s’adapte.
"Comme ils devinent que nous avons commencé à nous équiper en conséquence sur la ligne de front, ils ont délaissé les tirs de mortier pour se reporter sur leurs lanceurs de roquettes, pourvus d'une plus grande portée.", témoigne-t-il.
Ils ont retrouvé un grand nombre de bidons étiquetés "Vinyle trichloresilane", une substance "Corrosive" selon le classement de l'Onu, et qui ronge la chair humaine et les métaux. Une fois sur la peau, le vinyle trichloresilane provoque des brûlures sévères ou s'attaque aux systèmes respiratoire et digestif en cas de dispersion.
Daech charge ses missiles de produit corrosifImages exclusives depuis des centres de stockage d'armes chimiques de #Daech. EN SAVOIR PLUS: http://sptnkne.ws/aHaK.#Irak #Sputnik #Video
Posté par Sputnik France sur jeudi 25 février 2016
Alors, il devient de plus en plus dangereux de se trouver sur les lieux des combats.
"Des projectiles sont tombés sur une agglomération en arrière des lignes, causant des victimes à la fois civiles et militaires, tandis que le vent rabattait les émanations droit sur nous. Heureusement le nuage nous est arrivé suffisamment dissipé pour que nous soyons relativement hors de danger", raconte le combattant français à Sputnik.
"En dépit des survols pluriquotidiens effectués par les drones et l'aviation de la coalition, on voit depuis nos postes d'observation le trafic automobile qui continue sur les routes parallèles au front tenu par Daech", souligne-t-il.
Il confie avoir remarqué que des semi-remorques, des bus, des autos et des motos roulaient tranquillement, le jour comme la nuit, à seulement six kilomètres de leurs lignes.
Le volontaire français trouve donc regrettable de ne pas disposer d'"un équipement capable de frapper immédiatement des cibles mobiles à une telle distance".