Depuis l'annonce du dispositif par le ministre belge de l'Intérieur Jan Jambon, mardi dernier, "619 personnes ont été bloquées: 334 qui étaient déjà sur le territoire belge et 285 à la frontière", a déclaré à l'AFP un porte-parole de la police, Peter De Waele.
En fin de semaine dernière, le ministère de l'Intérieur avait indiqué que 105 personnes avaient été reconduites à la frontière française le mercredi 24 février, et 224 le jeudi 25 février.
L'opération, qui mobilise quotidiennement 300 policiers, a donc permis le refoulement de près de 300 personnes supplémentaires ces trois derniers jours, selon les nouveaux chiffres de la police arrêtés lundi à 08H00 (07H00 GMT).
"Les six ont été placés en détention provisoire par un juge d'instruction", a précisé le parquet, à la suite de leur inculpation pour "trafic d'êtres humains".
Depuis le début de l'année, "16 passeurs présumés ont été placés en détention pour la province de Flandre-Occidentale", qui couvre le littoral belge, a ajouté le porte-parole.
Sous forte protection policière, les autorités françaises ont entamé lundi la destruction d'une partie de la "jungle" de Calais, première étape vers le démantèlement de ce camp de migrants devenu le plus grand bidonville de France.
La décision belge de rétablir les contrôles frontaliers avait été jugée "étrange" par Paris. La Commission européenne, qui a demandé des "éclaircissements" à la Belgique, devait rencontrer lundi après-midi des représentants du ministère belge de l'Intérieur.