"Nous n'avons de leçon à recevoir de personne" dans ce dossier, a déclaré la ministre chrétienne-démocrate auprès de l'agence APA, rappelant que son pays était celui, après la Suède, qui accueillait le plus de migrants par habitant au sein de l'UE.
Mme Mikl-Leitner a rappelé que c'est l'Allemagne qui, sans l'afficher, a commencé dès décembre à filtrer les migrants à sa frontière autrichienne.
Vienne s'était alors retrouvé "à devoir subitement héberger et nourrir d'urgence 18.000 migrants qui en réalité voulaient aller en Allemagne", un "énorme engorgement", a souligné la ministre.
La Grèce a averti dimanche que le nombre de migrants bloqués sur son territoire risquait de tripler en mars, pour atteindre le chiffre de 70.000 personnes, en raison des quotas imposés par Vienne et les pays des Balkans aux candidats à l'installation en Europe occidentale.
"Visiblement, pour certains, la +solution européenne+, c'est que tout le monde se retrouve en Autriche", a ironisé lundi Mme Mikl-Leitner. "Nous continuerons de freiner (le flux, ndlr), et nous faisons cela aussi pour l'Allemagne", a-t-elle ajouté.
Après avoir accueilli 90.000 demandeurs d'asile l'an passé, soit plus de 1% de sa population, l'Autriche a annoncé être disposée à accueillir jusqu'à 37.500 réfugiés supplémentaires cette année, mais pas davantage.
Vienne fait valoir que ce ratio, s'il était appliqué à l'échelle de l'UE, permettrait l'accueil de deux millions de migrants en Europe cette année.