La Russie, qui n'a pas pris connaissance du document, estime que le vote sur ce projet n'est possible que d'ici deux semaines.
Le projet a été soumis par la représentante permanente des Etats-Unis auprès de l'Onu, Samantha Power. Selon elle, ces sanctions, qui deviendraient les plus dures des 20 dernières années, comprendraient des restrictions à l'exportation de certains minéraux, ainsi qu'une interdiction de lui fournir du carburant pour avions ou fusées.
"Pour la première fois dans l'histoire, toutes les marchandises à destination de la Corée du Nord feront l'objet d'inspection rigoureuses", a fait savoir Mme Power.
"De plus, pour la première fois, le Conseil de sécurité de l'Onu imposera des sanctions sur divers secteurs de l'économie nord-coréenne, limitant et parfois interdisant l'exportation de certains minéraux (charbon, fer, titane, or et autres métaux rares), et interdisant les livraisons de carburants pour avions et fusées en Corée du Nord", a-t-elle indiqué.
La représentante a souligné que ces mesures ne devaient pas être considérées comme une punition à l'égard de la Corée du Nord. Elles ont plutôt pour objectif de pousser Pyongyang à renoncer à son programme nucléaire et à son programme de missiles et à s'engager dans la voie du dialogue.
Même la Chine, allié traditionnel de la Corée du nord, s'est prononcée en faveur de la nouvelle résolution. Le représentant permanent chinois auprès de l'Onu Liu Jieyi a exprimé l'espoir que ce document "conduirait à une dénucléarisation de la péninsule coréenne, assurerait la paix et la stabilité dans la région".
Par ailleurs, les résolutions de l'Onu interdisent à la Corée du Nord tout type d'activités relatives aux technologies nucléaires.
La Corée du Nord a annoncé, le 7 février, avoir lancé, depuis le site de Sohae situé sur sa côte occidentale, une fusée de longue portée. Peu après son lancement, la fusée a survolé l'espace aérien de la préfecture japonaise d'Okinawa. Un mois auparavant, Pyongyang a effectué son quatrième essai nucléaire souterrain en 10 ans.