L'année dernière, les ventes des véhicules électriques à travers le monde ont grimpé de 60%, même avec un prix des carburants faible. Si ces taux de croissance se maintiennent, d'ici à 2023, la baisse de la demande de pétrole pourrait atteindre 2 millions de barils par jour, rapporte Bloomberg.
Au cours des deux prochaines années, les constructeurs automobiles américains Tesla et Chevrolet ont l'intention d'augmenter fortement leurs ventes de véhicules électriques avec une autonomie de 322 kilomètres. Le prix moyen de ces autos sera réduit à 30.000 dollars, ce qui permettra d'élargir considérablement la base de clients potentiels.
Outre ces deux entreprises, ce sont Ford, Volkswagen, Nissan et BMW qui investissent des milliards de dollars dans la production de voitures électriques. Même des géants de l'informatique, tels que Google et Apple, sont intéressés par ce domaine.
Cette tendance peut être un vrai problème pour les marchés pétroliers. Mais il semble que les acteurs majeurs de ces marchés préfèrent répéter que ce n'est qu'une petite nuisance. L'OPEP, par exemple, affirme que d'ici à 2040 la part des voitures électriques ne représenterait que 1% des ventes mondiales. Exxon néglige également cette tendance en donnant des chiffres similaires.
La chute des prix du pétrole est une tendance à long terme: en février 2015, le prix d'un baril de Brent était de 60 dollars, tandis qu'en date du 24 février 2016, l'or noir se négociait à 33 dollars le baril.
Le 16 février, la Russie et plusieurs pays-membres de l'OPEP (l'Arabie Saoudite, le Qatar, le Venezuela, l'Irak et le Koweït) se sont accordés pour geler la production de pétrole. Le but de l'accord est de soutenir les cours du pétrole, qui ont chuté de 70% depuis un an et demi.