La déclaration de M.Souga est parue après un entretien téléphonique entre M.Abe et le président américain Barack Obama qui a conseillé au Japon de suivre une ligne modérée dans ses relations avec la Russie.
Alexandre Panov, ancien ambassadeur russe au Japon, s'exprime à ce sujet dans un entretien accordé à Sputnik. Il estime que M.Abe essaye de garder un certain équilibre dans sa politique internationale. Les Etats-Unis se sont prononcés contre le renforcement du dialogue avec la Russie, c'est pourquoi le premier ministre japonais a cherché du soutien de la part d'autres pays faisant partie du G7.
"Et il a bien réussi: Mme Merkel et M.Hollande ont exprimé leur compréhension de la position de M.Abe de continuer le dialogue avec la Russie sur le problème territorial et sur d'autres sujets", explique le diplomate.
Dans le même temps, selon M.Panov, le Japon ne va pas renoncer à la position commune du G7 envers les sujets concernant la Russie. Le premier ministre japonais essaye de ne pas perdre les liens politiques et économiques avec la Russie tout en restant attaché à ses partenaires en Amérique et en Europe.
"D'un côté, M.Abe se prépare à sa visite à Moscou, et de l'autre, il calme ses partenaires en affirmant qu'il ne nuira pas sérieusement à la position commune du G7, tout d'abord, concernant l'Ukraine. Parce que dans le cas de la Syrie, les contradictions sont pour l'essentiel résolues. Et je crois que la visite de M.Abe en Russie aura lieu. La question, c'est sur quoi ils vont s'accorder", déclare M.Panov.
L'interlocuteur de Sputnik souligne qu'actuellement, la bonne dynamique des relations politiques et économiques russo-japonaises est actée. Il évoque la déclaration récente d'Arkadi Dvorkovitch, vice-premier ministre russe, sur le refus de limites pour l'achat de participations dans plusieurs gisements russes d'hydrocarbures pour les entreprises japonaises.
"Le Japon le demandait depuis longtemps, mais la Russie ne donnait pas son accord, et ne faisait une exception que pour la Chine. Désormais, on pourra trouver des participations japonaises dans ces projets, malgré les sanctions. Et les Japonais eux-mêmes parlent de la possibilité d'accorder des prêts en yens à la Russie", explique l'ex-ambassadeur.