Le volet syrien de la politique étrangère d'Ankara, notamment les intentions des autorités turques de lancer une opération au sol dans ce pays proche-oriental, génèrent un vif mécontentement au sein du commandement suprême des Forces armées turques, détail caché à l'opinion publique turque, a déclaré dans une interview à l'agence Sputnik l'ex-chef du bureau de renseignement de l'état-major général turc Ismail Hakki Pekin.
Les décisions d'Ankara reposent sur son aspiration à renverser le président syrien Bachar el-Assad et à conduire un gouvernement sunnite à la tête du pays. Pourtant, les Forces armées turques ne font qu'exécuter les ordres, estime l'interlocuteur de l'agence:
"Je suis persuadé que les Forces armées turques ne partagent pas les aspirations d'Ankara au sujet de la Syrie. Bien évidemment, elles sont obligées d'exécuter les ordres qu'elles reçoivent. Toutefois, je peux dire avec confiance que les forces armées du pays n'auraient jamais soutenu l'idée de mener une opération armée contre un pays voisin".
Et d'ajouter qu'une opposition existait bel et bien au sein de l'armée turque: "Nombreux sont ceux qui comprennent qu'au lieu de s'engager dans une guerre inutile, coûteuse et durable, il vaut mieux consolider le régime syrien et repousser les opérations armées loin des frontières turques".