Le manque de mesures punitives contre les Etats soutenant le terrorisme, à la suite des attaques de Daech à Damas et à Homs, qui ont eu lieu le 21 février, sape les accords entre Moscou et Washington sur la cessation des hostilités en Syrie à la veille de leur mise en œuvre, estime l'analyste politique américain Stephen Lendman.
"Moscou et Washington vont travailler avec l'envoyé spécial de l'Onu en Syrie pro-occidental Staffan de Mistura, un larbin désigné par les Etats-Unis, visant à faire respecter à toutes les parties les termes du cessez-le-feu. Jusqu'à présent, aucun mécanisme significatif n'a été créé pour tenir les contrevenants responsables", peut-on lire dans l'article de M.Lendman publié sur le site du Centre pour les recherches sur la mondialisation.
Il a exprimé sa profonde inquiétude concernant le soutien de la Turquie et de l'Arabie saoudite aux extrémistes dans la région, en se référant au fait que les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France n'aient pas levé le petit doigt pour mettre un terme à cette collaboration controversée et destructrice.
Mais qu'est-ce qu'est un "changement important du comportement"?
M.Hammond a appelé Moscou et Damas à cesser de viser les "rebelles modérés". Le nœud du problème est que les responsables du Pentagone et de l'Otan n'ont pas la moindre idée de qui sont ces "rebelles modérés".
"La guerre d'Obama contre la Syrie continue, son objectif inchangé est de détruire la souveraineté syrienne, en la remplaçant par un vassal des États-Unis", note l'analyste politique américain.
Dans une interview accordée à l'agence Sputnik, Larry Johnson, ancien responsable de la CIA et du département d'Etat américain, a soutenu les préoccupations de M.Lendman.
"L'armée syrienne avec le soutien de la Russie et de l'Iran agit très efficacement et reprend des territoires importants aux terroristes en les poussant vers la Turquie. Je ne comprends pas pourquoi la Syrie aurait besoin d'un cessez-le-feu maintenant, quand la situation tourne en sa faveur", affirme le vétéran de la CIA.