Si les deux parties ne tenaient pas leurs engagements, Paris et Berlin pourraient "renoncer à leur rôle de médiateur" dans le dossier ukrainien, ont averti les deux chefs de diplomatie.
Selon des sources au sein de la majorité parlementaire ukrainienne, les diplomates européens ont décidé de ne pas insister sur la question de la réforme constitutionnelle, préférant se concentrer sur la possibilité d'organiser au printemps des élections locales sur le territoire des républiques autoproclamées de Donestk (DNR) et de Lougansk (LNR). Auparavant, ces deux processus étaient interdépendants selon les acteurs du dossier.
Cependant, Kiev avance plusieurs conditions préalables à l'organisation d'élections locales dans l'est du pays. Selon le ministre ukrainien des Affaires étrangères Pavel Klimkine, il est nécessaire de "garantir la sécurité de la population" afin d'organiser des élections libres et démocratiques dans le Donbass.
Toutefois, le chef de la diplomatie allemande a déclaré à la conférence de presse finale que la "situation en matière de sécurité (dans le Donbass) ne devait pas justifier l'absence de travail sur la loi électorale".
Moscou se prépare déjà à d'éventuelles élections sur le territoire des DNR et LNR, selon une source diplomatique russe proche du dossier. D'après cette source, c'est précisément la question sur laquelle planche actuellement le conseiller du président russe Vladislav Sourkov. "La disposition au compromis concernant les élections locales serait pour l'Occident une autre confirmation de la bonne foi de Moscou. Et cela pourrait être pris en compte vers l'été, quand l'UE décidera de prolonger ou non les sanctions antirusses", a indiqué la source.
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