A cet effet, l'un des avocats de M. Assange, Thomas Olsson, a détaillé à Sputnik les mesures possibles pour la défense de l'Australien "détenu arbitrairement".
M. Olsson a salué avant tout la décision du GTDA, en soulignant qu'elle signifiait que M. Assange avait raison et que maintenant il était possible de le prouver officiellement.
"Nous croyons que la décision prise par le Groupe de travail sur la détention arbitraire renforce nos arguments proposés sur l'interprétation du droit international sur cette question. À notre avis, elle renforce la position d'Assange, et, nous espérons qu'elle sera une cause officielle pour revoir le jugement de la cour", a estimé l'avocat.
La décision du groupe de l'Onu a laissé les mains libres aux avocats de Julian Assange, qui ont déjà contre-attaqué.
"Nous avons déjà informé la cour sur notre intention de revoir le cas judiciaire et nous avons demandé 14 jours pour réfléchir à des arguments", a précisé M. Olsson.
Le défenseur de M. Assange a souligné que la décision du GTDA était devenue leur principal atout qui les mènerait inévitablement à la victoire.
"Les décisions et les recommandations du groupe de travail des Nations unies concernant les droits de l'homme sont des interprétations compétentes et leur autorité est reconnue, par conséquent la cour doit en prendre note. C'est pourquoi un seul scénario est possible: la cour annulera la décision de détenir M. Assange et le mandat d'arrêt", a déclaré Thomas Olsson.
"Nous essayons de faire un coup à la fois. D'abord il faut résoudre le problème de la détention et du mandat d'arrêt, et ensuite on peut prendre une décision en se fondant sur les faits. Nous allons réfléchir sérieusement à cette partie des recommandations du groupe", a fait savoir M. Olsson.
L'avocat est sûr que les Britanniques et les Suédois n'ont pas d'autre choix qu'admettre leur défaite, car ce sont eux qui ont prôné de suivre les recommandations des groupes de travail de l'Onu concernant les droits de l'homme.
"Plus tôt, la Suède, comme la Grande-Bretagne, s'était prononcée plusieurs fois sur le sujet, comme quoi il était important de suivre des décisions similaires des groupes de travail d'experts sur les droits de l'homme des Nations unies. Maintenant, la Suède doit satisfaire à ses propres exigences".
UK & Sweden are picking & choosing on human rights by rejecting UN decision on #Assange: https://t.co/1D9CdE0mVf pic.twitter.com/NVFjdi0SzV
— Bean (@SomersetBean) February 24, 2016
Bien qu'un mandat d'arrêt européen ait été délivré le 2 décembre 2010, le fondateur de WikiLeaks n'est toujours pas officiellement mis en examen. Plus de 18 millions de dollars ont déjà été dépensés pour les cordons de police placés autour de l'ambassade d'Equateur, qui guettent la moindre occasion d'arrêter l'intéressé à la demande de Stockholm.
Depuis le 19 juin 2012, Julian Assange est réfugié à la mission diplomatique équatorienne pour éviter son extradition vers la Suède. Le lanceur d'alerte australien craint — non sans raison — d'être réextradé vers les Etats-Unis où il risque une longue peine d'emprisonnement, voire peut-être la peine de mort pour espionnage et publication non autorisée de documents secrets de la diplomatie américaine.