Selon le journaliste, des responsables allemands sont persuadés que le président russe Vladimir Poutine cherche à discréditer Mme Merkel dans le but de la destituer. Selon des sources proches de la chancelière, la décision de mobiliser l'Office fédéral de protection de la constitution et le service fédéral de renseignement, a été prise par Mme Merkel suite à "l'affaire Lisa", une adolescente russe violée par des individus d'apparence arabe.
Le Sunday Times estime que, ces derniers mois, l'Allemagne devient de plus en plus souvent la cible des campagnes médiatiques du Kremlin au sujet de la crise migratoire.
"Se débarrasser de Merkel serait un grand bien pour la Russie, surtout à l'heure où l'Europe traverse une crise importante. Mais cela serait une catastrophe pour l'Union européenne", estime le Sunday Times, citant les propos d'une source diplomatique.
Mais sur fond de crise migratoire, Angela Merkel se discrédite toute seule, et n'a pas besoin de l'aide de Moscou pour cela. Ses détracteurs se font toujours plus nombreux au sein de son propre pays comme au sein de l'Union européenne.
En raison de sa politique de portes ouvertes, qui a attiré plus d'un million de migrants en Allemagne en 2015, la chancelière allemande s'est retrouvée isolée au niveau européen lors du sommet de Bruxelles des 18-19 février.
Récemment, les habitants d'une commune allemande de Saxe ont organisé une manifestation contre les migrants, en reprenant le slogan "Nous sommes le peuple!" (Wir sind das Volk), utilisé lors des manifestations du lundi (Montagsdemonstrationen) en 1989 pour exprimer un désaccord avec la politique du gouvernement communiste de la RDA (la République démocratique allemande). Cette fois-ci, les manifestants l'ont scandé afin de protester contre la politique migratoire de la chancelière allemande.