En raison de sa politique des portes ouvertes, qui a attiré plus d'un millions de migrants en Allemagne au cours de la dernière année, la chancelière allemande s'est retrouvée isolée.
Nombreux sont ceux qui affirment qu'Angela Merkel ne fait qu'aggraver la crise migratoire, non seulement en mettant en cause l'accord de Schengen, mais également l'existence même de l'Union Européenne.
"Après plusieurs années à recevoir l'appui des membres les plus faibles de l'Union, Berlin s'est retrouvé dans une position qui ne lui est pas familière: celle de celui qui demande une faveur", indique le média britannique. L'Allemagne veut que l'Union Européenne lui fournisse son assistance ainsi qu'à d'autres Etats qui comme elle portent sur leurs épaules le plus gros du fardeau des migrants.
Même la France, le plus vieux partenaire de l'Allemagne, hésite à l'appuyer.
Angela Merkel a toujours plus d'opposants et toujours moins d'alliés, poursuit le journal.
Tendances négatives qui se reflètent dans les milieux diplomatiques allemands.
"Le fait qu'on fasse preuve d'autorité morale quant au problème migratoire ne nous garantit pas un appui de la part de nos alliés", déclare un diplomate allemand cité le Financial Times.
"Merkel demeure la plus forte, mais en raison de la crise migratoire elle éprouve toujours plus de mal à recourir à cette force. En d'autres termes, si Berlin persiste dans son acharnement, cela conduira à une division au sein de l'EU", conclut le journal.