"Les dépêches de WikiLeaks révèlent les ingérences des Etats-Unis en Bolivie et le soutien qu'ils ont apporté aux groupes d'opposition au moment où ces derniers préparaient des actes de violence en vue de nuire au gouvernement d'Evo Morales", écrit l'agence Prensa Latina, citant le journaliste d'investigation Erik Vold.
Selon ce dernier, Washington était au courant des plans ourdis par ces groupes terroristes, mais il n'a rien fait pour les dévoiler. Et pourtant, ces plans prévoyaient, entre autres, un dynamitage de gazoducs boliviens en vue de contraindre le gouvernement à accepter la séparation de certains départements du pays. Il s'agit notamment des départements orientaux faisant partie de la région de la Demi-Lune (Santa Cruz, Tarija, Beni et Pando).
Les dépêches secrètes publiées par WikiLeaks attestent que les Etats-Unis ne se seraient pas opposés à un assassinat du président Morales. Pire, ils étaient au courant d'un coup d'Etat en gestation en Bolivie, mais n'ont pas jugé nécessaire d'en avertir le gouvernement du pays.
Selon le journaliste norvégien, les documents de WikiLeaks montrent que le comportement de Washington en Amérique latine vise à maintenir l'hégémonie des Etats-Unis dans la région, en premier lieu dans les pays déterminés à protéger leurs ressources naturelles, leur dignité et leur souveraineté.