La police finlandaise casse sa tirelire pour expulser les migrants irakiens

La plupart des réfugiés, poursuit le site, ont volontairement retiré leur demande d'asile. Selon les forces de l'ordre, tout s'est déroulé comme prévu. Reuters a même publié une photo représentant un migrant irakien en train d'embrasser le sol de l'aéroport de Bagdad.

Selon le représentant officiel du ministère irakien des Affaires étrangères, Ahmed Jammal, de tels vols, susceptibles de transporter simultanément entre 100 et 150 personnes, seront désormais effectués chaque semaine sur une base régulière et continue.

Une telle pratique ne date pas d'hier. La police finlandaise a créé ce système il y a une décennie et depuis lors en fait usage en cas de nécessité. A titre d'exemple, sept vols de rapatriement à destination de l'Albanie, un membre de l'Otan et candidat à l'UE, ont été effectués au cours des derniers mois.

Quoi qu'il en soit, les vols à destination de l'Irak étaient inexistants ces dernières années. De son côté, la police s'était engagée à perfectionner le système au point et à en organiser une fois par semaine.

D'après les forces de l'ordre, le montant d'un tel vol de rapatriement s'élève en moyenne à 900 euros par personne. Le quotidien Helsingin Sanomat a démenti cette information tout en soulignant que le montant en question est estimé à entre 1.500 et 2.000 euros par personne. Quel que soit le prix du vol, c'est la police qui le prendra en charge.

Les autorités finlandaises affirment que plus de 4.100 demandeurs d'asile ont déjà retiré leur demande et que leur nombre devrait atteindre 5.000 au début de ce printemps. Plus de 32.000 demandeurs d'asile arrivés en Finlande l'année dernière sont originaires d'Irak.