"Nous appelons (la Turquie, ndlr) à se concentrer sur les frappes contre l'État islamique, car c'est un ennemi commun", a-t-il relevé.
"Washington reconnaît le droit de la Turquie à l'autodéfense légitime", a-t-il ajouté. M.Kirby a toutefois refusé de considérer les Kurdes syriens comme des terroristes, tout en les exhortant à mettre immédiatement fin à l'offensive menée dans le nord de la province d'Alep.
De son côté, le conseiller national adjoint pour les Communications stratégiques et les Discours des États-Unis, Ben Rhodes, a souligné que Washington n'avait toujours pas identifié l'organisateur de l'attentat perpétré à Ankara le 17 février, qui a coûté la vie à 28 personnes. Quoi qu'il en soit, la Maison Blanche, ajoute-t-il, a clairement signifié à la Turquie l'importance stratégique de la coopération avec les Kurdes syriens dans la lutte contre Daech, rapporte Reuters.
Au moins 28 personnes ont été tuées et 61 blessées lors d'une violente explosion survenue le 17 février dans le centre de la capitale turque. L'attaque, qualifiée d'attentat terroriste par le vice-premier ministre, a visé des cars de l'armée près de la place centrale de Kizilay, où se trouvent de nombreux ministères, l'état-major des armées et le parlement turc.
Le chef de la principale formation kurde en Syrie, le Parti de l'union démocratique (PYD), a démenti toute implication de son bras armé, les YPG, dans l'attentat. "Ces accusations sont clairement liées à la tentative d'intervenir en Syrie", a affirmé Saleh Muslim. Le PKK a également démenti, par la voix d'un de ses dirigeants, Cemil Bayik, être à l'origine de l'attaque qui a frappé le cœur de la capitale turque. "Nous ne savons pas qui l'a commis mais cela peut être une riposte aux massacres de la Turquie au Kurdistan", a dit le responsable du PKK, cité par l'agence prokurde Firat.
M. Erdogan a notamment critiqué la récente visite de l'envoyé spécial du président américain pour la coalition internationale anti-EI Brett McGurk dans la ville syrienne de Kobané, qui se trouve sous le contrôle de l'Union démocratique. Selon les médias, l'officiel US a promis aux Kurdes de prendre en compte leurs intérêts dans le règlement politique dans la crise qui ravage la Syrie depuis 2011.