Union européenne fermera le 1er mars ses frontières aux réfugiés proche-orientaux, rapporte le journal serbe Danas, se référant à des sources proches de la Commission européenne. La mesure envisagée sera mise en place progressivement et s'appliquera d'abord aux migrants irakiens, puis à ceux d'Afghanistan et, finalement, aux Syriens.
"Des exercices de fermeture totale de la frontière sont en cours aux points de passage entre la Slovénie et la Croatie ainsi qu'entre la Serbie et la Macédoine", indiquent les interlocuteurs du journal.
Or, il reste à déterminer comment la fermeture des portes de l'UE aux migrants se répercutera sur les pays des Balkans non membres de l'Union européenne, et avant tout la Serbie.
Le ministre serbe du Travail Aleksandar Vulin a prévenu qu'à l'avenir de tels renvois de migrants seraient impossibles, tous les Etats "ayant à assumer la responsabilité de chaque personnes ayant traversé leur frontière".
Quoique le premier ministre serbe Aleksandar Vucic ait récemment annoncé que son pays pourrait accueillir jusqu'à 6.000 réfugiés, le directeur d'Asylum Protection à Belgrade Rados Djurovic souligne que, certes, la Serbie a une expérience d'accueil d'un tel nombre de réfugiés, mais d'un accueil de court terme. Tout long séjour de migrants et leur intégration au sein de la société serbe constituera "un défi majeur pour le pays", a-t-il déclaré.
D'ailleurs, les migrants eux-mêmes n'ont aucune volonté de rester en Serbie. Toutefois, met en garde Rados Djurovic, la situation risque de prendre une tournure dangereuse si les pays européens se mettent à renvoyer en Serbie les migrants qu'ils expulsent.