L'accord sur le statut futur du Royaume-Uni au sein de l'Union européenne est réalisable, mais cela dépend encore d'un certain nombre de conditions, a expliqué le président français François Hollande pour faire le point sur les négociations avec Londres lors de son arrivée au Conseil européen à Bruxelles.
"Un accord est possible mais si certaines conditions sont réunies, un accord est possible parce qu'il est nécessaire, la Grande-Bretagne doit rester dans l'Union européenne, c'est ma volonté", a affirmé M.Hollande.
Dans le même temps, selon lui, un tel accord doit permettre à l'UE d'avancer, et aucun pays ne doit avoir de droit de veto, ainsi qu'"aucun pays ne doit se soustraire aux règles communes".
"Voilà mon attitude pour assurer le maintien du Royaume-Uni au sein de l'UE, mais dans le cadre des principes fondamentaux de l'union. Sinon, tout autre pays peut demander certaines exemptions. Je crois que nous devrions nous en tenir à l'objectif d'avancer toute l'Union européenne", a-t-il indiqué.
Selon François Hollande, les points de vue de tous les pays de l'UE doivent être pris en compte dans le cadre des discussions sur le statut futur du Royaume-Uni, parce qu'il s'agit du sort de toute l'Union européenne, et pas seulement du sort des différents pays.
"La France pourrait également mettre en avant un certain nombre d'exigences, en particulier, dans le cadre de la crise agricole ainsi que d'autres questions économiques, mais nous ne devons pas entraver le progrès de l'Union européenne", a-t-il expliqué.
D'après les sondages, 43% des Britanniques se prononcent pour une sortie de l'Union européenne lors du référendum, tandis que 40% préfèrent rester au sein de l'UE et 17% sont indécis.