Crise: le Venezuela augmente l'essence et dévalue le bolivar

© REUTERS / Miraflores Palace/Handout via ReutersLe président vénézuélien Nicolas Maduro
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Dans une tentative de sauver l’économie du pays face à l'ampleur de la crise actuelle, le président du Venezuela Nicolas Maduro a décidé d'augmenter considérablement le prix du carburant et de dévaluer la monnaie nationale.

La mesure s'avère une affaire délicate dans ce pays pétrolier où l'essence était le moins cher du monde avec 0.06 bolivar (0.01 dollar) le litre, rapporte l'AFP.

"C'est une mesure nécessaire, je l'assume", a déclaré mercredi le chef de l'Etat lors d'une allocution de plusieurs heures.

Le président vénézuélien a précisé que le carburant "super 95" subirait une hausse de 6.085% pour atteindre jusqu'à 6 bolivars (0,6 dollar) le litre, tout en demeurant toujours le moins cher carburant du monde.

C'est la première fois depuis deux décennies que les prix de l'essence seront augmentés. Ils avaient été gelés dans le milieu des années 1990 et aucun gouvernement n'avait osé depuis briser ce tabou.

"J'appelle à la paix et au respect de ces décisions nécessaires. L'heure est venue d'installer un système qui garantisse l'accès aux hydrocarbures à des prix justes", a jugé le président Maduro.

Par ailleurs, le Venezuela procédera à une réforme du complexe système de changes du pays à trois catégories, pour le porter à deux. Dans la première, "le système de change protégé" pour les biens de première nécessité (aliments, médicaments, etc.), un dollar s'échangera désormais contre 10 bolivars (6,3 auparavant) ce qui équivaut à une dévaluation de 37%.

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La seconde catégorie est "flottante", à partir de 200 bolivars pour un dollar.

M.Maduro a également annoncé une hausse de 20% du salaire minimum, qui passera de 9.600 à 11.520 bolivars (1.152 dollars au nouveau taux officiel le plus bas).

La chute des cours du brut a plongé le Venezuela dans une grave crise économique qui a conduit à une crise politique.

Le 16 février, à Doha (Qatar), la Russie, le Venezuela, l'Arabie saoudite et le Qatar se sont mis d'accord pour geler leur production de pétrole à son niveau de janvier. Dès lors, plusieurs autres producteurs de pétrole ont rejoint le groupe. En particulier, le Koweït a officiellement annoncé sa détermination de geler sa production de pétrole à son niveau actuel, et l'Equateur, l'Algérie, le Nigeria et Oman ont approuvé le gel de la production de pétrole par la suite.

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