Le rapport du GAO publié sur son site constate que l'Agence américaine de défense antimissile (MDA) a obtenu certains résultats en matière de défense contre une attaque éventuelle depuis l'Iran ou la Corée du Nord. Les experts signalent cependant que le système, tel qu'il est à l'heure actuelle, n'est capable de neutraliser qu'un nombre réduit de missiles des plus ordinaires.
"Les essais n'ont pas confirmé que le système de défense en place était sûr", stipule le rapport.
Les auteurs du rapport reprochent également aux concepteurs du système de ne pas prendre en compte les recommandations des experts faites en 2011 et visant à rendre la défense antimissile plus efficace. Les défauts du système aggravent les risques pour les militaires et les obligent à avoir affaire à un système dont ils ne comprennent pas entièrement les possibilités.
La menace d'une attaque balistique depuis l'Iran et la Corée du Nord est la raison principale du déploiement du bouclier antimissile américain dans différents pays du monde. Au début de janvier le secrétaire d'Etat adjoint Frank Rose a déclaré que l'Otan ne pouvait pas répondre aux demandes russes de limiter le système ABM à cause de l'essai d'une bombe à hydrogène en Corée du Nord.
"Il nous faut de la flexibilité pour faire face à une menace dynamique grandissante", a dit le diplomate.
"Tout le monde sait que la situation avec le nucléaire iranien est réglée, que les accords appropriés ont été signés et, plus encore, entérinés par les parlements concernés. Néanmoins le travail sur les systèmes de défense antimissile se poursuit", a déclaré le président russe.
Il a accusé l'Occident de vouloir violer la parité nucléaire et, "au fond, torpiller l'ensemble du système de stabilité régionale et mondiale".