Le temps d'attente pour un permis de résidence en Suède a été prolongé jusqu'à deux ans, annonce Sveriges Radio. Actuellement, le temps moyen d'attente d'interview pour une famille est de 378 jours, alors qu'il y a trois ans il ne dépassait pas 153 jours.
Anders Backman raconte la triste histoire de sa famille. Son épouse, Irene Castillo vient de Bolivie. Les futurs époux se sont rencontés en 2009 en Norvège, où ils travaillaient ensemble. Très vite ils se sont mariés, et quelque temps plus tard, Irene donnait naissance à leur premier-né. Puis, le couple a vécu en Bolivie, où leur second enfant est né. L'année dernière, la famille a décidé de déménagé en Suede. C'est à ce moment que les problemes ont commencé.
Le service migratoire leur a annoncé qu'il leur fallait attendre 14 mois avant que le service prenne sa décision concernant le permis de résidence d'Irene. En plus, il s'est avéré qu'il fallait déposer la demande en Bolivie.
La famille a décidé que le délai de 14 mois était trop long pour eux, et Irene a obtenu un visa touristique. En novembre dernier, Irene a encore une fois déposé une demande. Le service lui a assuré qu'elle et son mari Anders seraient invités pour une interview en mars ou en janvier.
Mais il y a quelques semaines, Andreas a appri qu'ils leur fallait attendre plus d'une année pour passer cette interview.
Comme Irene n'a pas de permis de résidence ni de numéro d'identité personel, elle ne peut pas trouver de travail. Elle n'a même pas d'assurance médicale. Et en raison de l'absence de permi de residence, elle craint que si elle rend visite à sa famille en Bolivie, on ne lui permette pas de rentrer en Suède.
Irene n'est pas la prémière à se trouver dans pareille situation. Plus de 53.000 personnes figurent sur la liste d'attente pour une interview. Parmi ces personnes, il en y a qui sont en train d'adopter un enfant de l'étranger, et d'autres qui projètent de faire entrer leurs proches en Suède. 26.000 sont des "migrants par amour", qui ne peuvent pas déménager dans le pays de leur aimé.
Le fait que parfois ces couple aient des enfants avec la citoyenneté suédoise ne fait aucune différence pour le gouvernement.
Sveriges Radio n'a pas pu interviewer les employés du service de l'immigration. Mais le bureau de presse a déclaré qu'il y a eu un tel afflux de demandeurs d'asile cet automne que leurs problemes sont désormais la priorité. Et le personnel qui s'occupait auparavant des communications a dû être affecté à l'accueil des migrants.
Anders Backman est d'accord pour dire que les migrants méritent de la sympathie, mais pour lui c'est une maigre consolation.