Les perquisitions concernent le domaine familial de Montretout à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) où l'ancien président du Front national Jean-Marie Le Pen a son domicile et son bureau ainsi que le bureau de son secrétaire particulier, Gérald Gérin.
Ces perquisitions s'inscrivent dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte en mars 2015 par le parquet de Paris, à la suite d'un signalement du Parlement européen, et confiée aux policiers de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (Oclciff).
Les soupçons se portent sur des salaires versés à 20 assistants au parlement de Strasbourg, dont les noms figuraient aussi dans l'organigramme du FN, ce qui laisse supposer qu'ils sont affectés à d'autres tâches que le seul Parlement tout en étant rémunérés par cette instance.
Jean-Marie Le Pen, 87 ans, affirme avoir dû bousculer son agenda alors qu'il devait se rendre ce mardi après-midi au tribunal correctionnel de Paris dans une affaire de diffamation l'opposant à Arnaud Montebourg qui l'avait accusé de faire "l'éloge de la Gestapo". "Je me vois contraint de renoncer à venir à l'audience de votre tribunal ce jour, en raison d'une nouvelle perquisition qui vient de débuter à mon domicile de Saint-Cloud", a-t-il prévenu dans un courrier adressé à la présidente de la 17e chambre et que l'AFP a pu consulter.
Contacté par l'AFP, l'avocat du cofondateur du FN, Me Frédéric Joachim, a critiqué la perquisition, menée depuis 11H00, en présence de son client, "dans l'opacité la plus totale" et "dans un régime de tension": "Nous ne savons pas ce qui nous est reproché", a-t-il déclaré.