Ankara rejette les accusations de Damas qui l'a accusé d'avoir apporté un soutien aux terroristes en Syrie.
"Ce n'est pas vrai. Nous n'avons pas même eu l'idée de déployer des soldats en Syrie", s'est justifié le ministre turc de la Défense Ismet Yilmaz cité par l'agence Reuters.
Dans une lettre adressée à l'Organisation des Nations unies, le gouvernement syrien a accusé dimanche la Turquie d'accorder une aide directe aux terroristes.
L'artillerie turque tire depuis samedi sur les positions des forces d'autodéfense kurdes (YPG) dans le nord de la Syrie. Les forces turques ont notamment bombardé un village et une base aérienne que les Kurdes avaient libérée des terroristes du Front al-Nosra le 11 février dernier.
Plusieurs obus turcs ont détruit des maisons de civils dans la province d'Alep, d'autres sont tombés dans le nord-est de la province de Lattaquié.
Le premier ministre turc Ahmed Davutoglu avait plus tard expliqué que l'armée turque bombardait les positions des Kurdes dans le nord de la Syrie en réaction à leurs succès militaires.
Ankara affirme que les Kurdes syriens ont des liens avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), organisation considérée comme terroriste par les autorités turques.
Ces dernières ont exigé samedi que les Kurdes quittent leurs positions au nord d'Alep, près de la frontière, et se retirent au fond du territoire syrien. Le Parti de l'Union démocratique (PYD) kurde syrien a rejeté dimanche cet ultimatum, condamnant les tentatives d'Ankara de s'ingérer dans les affaires intérieures de la Syrie.