Sur la crise syrienne, Dmitri Medvedev a déclaré que la Russie continuerait de prendre ses décisions "en suivant ses intérêts, les accords avec Damas et en fonction de l'évolution de la situation".
En outre, le premier ministre pense que les belligérants doivent fermer les yeux sur leurs rancunes mutuelles et s'asseoir à la table des négociations pour entamer le processus de paix, "auquel doit également participer Bachar al-Assad".
D'après lui, il faut chercher un terrain d'entente avec les opposants d'al-Assad, "mais pas avec les extrémistes".
Dmitri Medvedev a également déclaré que la question de l'avenir de la Crimée ne se posait pas pour la Russie.
Sur les sanctions économiques réciproques entre l'Occident et de la Russie, le premier ministre pense qu'il serait raisonnable de les lever en même temps. Il a rappelé que la Russie n'avait "pas inventé ces sanctions", et que ce n'était donc "pas à elle de les lever en premier".
Selon Dmitri Medvedev, le principal préjudice à l'économie russe a été infligé par la chute des prix du pétrole et du gaz. Il souligne toutefois que malgré ces conditions, le gouvernement russe s'est engagé à ne pas réduire les prestations sociales "pour éviter de faire monter la tension sociale".
Sur les relations avec l'Occident, Dmitri Medvedev pense que la décision de geler les relations avec la Russie est "insensée." D'après lui, "il faut faire marche-arrière" après avoir rompu des relations. Le premier ministre a noté que la Russie insistait sur un dialogue équitable avec ses partenaires internationaux.
Par ailleurs, le chef du gouvernement russe considère la politique migratoire de l'UE comme une "grave erreur qui menace l'identité européenne".
Sur l'affaire Litvinenko, Dmitri Medvedev a déclaré que la Russie "ne poursuivrait personne en justice sur l'accusation d'avoir assassiné Alexandre Litvinenko".
En évoquant le rapport sur cette affaire publié à Londres sur la base d'une prétendue enquête publique, il a souligné qu'on ne pouvait pas prendre au sérieux "un certain rapport d'un certain juge à la retraite dont pratiquement chaque chapitre et chaque paragraphe commence par le mot "probablement". Medvedev a dit regretter qu'un tel document soit commenté par le premier ministre et le ministre des Affaires étrangères du Royaume-Uni.
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