Aujourd'hui, quelque 160.000 combattants kurdes peshmergas se trouvent dans la région. Les combats ne font pas rage comme à l'époque, mais les Kurdes ont tout de même perdu 1.345 combattants au cours des affrontements, 8.000 combattants ont été blessés et 62 portés disparus.
"Nous avons réussi à capturer certains djihadistes encore en vie, et nous allons les traduire en justice", raconte Helgurd Hikmet.
Certaines régions kurdes demeurent toujours sous le contrôle de Daech, mais il ne s'agit que d'un très petit nombre, environ 5% de tout le territoire.
"Dans un futur proche, nous allons libérer ces régions, et notre principal objectif est de déloger entièrement les djihadistes de nos territoires. Aujourd'hui, cela devient une tâche largement réalisable et nous aspirons à l'accomplir prochainement", déclare-t-il.
Le porte-parole a évoqué également les rapports entre les forces armées gouvernementales et les combattants peshmergas.
"Malheureusement, le gouvernement central irakien ne soutient pas suffisamment les peshmergas, alors qu'ils en ont grandement besoin. Les relations entre le gouvernement irakien et les dirigeants kurdes ne sont pas idéales, il existe plusieurs problèmes sérieux. On tient des pourparlers, mais aucun problème n'a été entièrement résolu jusqu'ici".
Les autorités irakiennes ne font rien pour favoriser le développement économique et politique de la région kurde, poursuit l'interlocuteur de Sputnik. L'année dernière, les résultats d'un référendum non officiel ont montré que 98% de la population rêvaient de voir le Kurdistan indépendant.
"Rester sous le contrôle du pouvoir central qui ne s'intéresse guère à nous et ne nous soutient pas, ça n'a aucun sens", explique M. Hikmet. "Même maintenant lorsque nous combattons les terroristes de Daech, l'Irak ne nous accorde aucune aide militaire. Alors que Daech est de fait un problème clé non seulement pour les Kurdes, mais pour le monde entier, pour l'humanité, et chacun doit participer à cette lutte", résume-t-il.