Ankara lance un nouvel ultimatum aux Kurdes syriens

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Le premier ministre turc Ahmet Davutoglu a lancé un ultimatum aux forces d'autodéfense des Kurdes syriens, les sommant de quitter l'aéroport Minneh dans le nord de la Syrie, près de la frontière avec la Turquie.

"Nous ne laisserons pas tomber la ville d'Azaaz. Le PYD (Parti syrien kurde de l'union démocratique) n'atteindra pas la rive ouest de l'Euphrate. On se battra contre le PYD là où cela est nécessaire et autant qu'il est nécessaire. Ils doivent quitter l'aéroport, et s'ils ne le font pas, ce dernier sera détruit", a déclaré à la chaîne turque NTV le premier ministre turc.

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Les Kurdes syriens ont déjà refusé de se conformer à l'ultimatum. Selon un porte-parole du Parti de l'union démocratique, les unités kurdes ne réagiront pas aux provocations turques, mais, en cas de nécessité, elles trouveront quoi répondre.

Samedi dernier, l'artillerie turque avait pilonné des combattants des Unités de protection du peuple (YPG) du Parti de l'union démocratique à la base aérienne de Minneh et dans un village situé à proximité. Le premier-ministre turc a qualifié l'opération de "riposte à une menace à la frontière turque de la part du Parti de l'union démocratique et avait réclamé que le PYD quitte ses positions au nord d'Alep, une demande que le leader du parti Salih Muslim a par la suite également déclinée.

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Par ailleurs, l'attitude d'Ankara envers les normes du droit international semble pour le moins étrange dans la mesure où la Turquie considère adequate une frappe militaire en riposte à une menace imaginaire sans aucune intervention.

Le ministère russe des Affaires étrangères a exprimé sa préoccupation à propos du pilonnage du territoire syrien par la Turquie. Le ministère a qualifié les actions de la partie turque d'appui au terrorisme et de violation des résolutions du Conseils de sécurité de l'Onu.


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