Le département d'Etat américain a aussitôt réagi, exhortant la Turquie à "cesser ces tirs", rapporte l'AFP.
A Munich, où il participe à la conférence sur la sécurité, le secrétaire d'Etat américain John Kerry avait auparavant averti que le dossier syrien se trouvait à un "moment charnière" entre guerre et paix, quelques jours après que Washington et Moscou sont tombés d'accord sur une prochaine "cessation des hostilités".
Les forces armées turques ont frappé des cibles du PYD près de la ville d'Azaz, dans la province d'Alep, selon une source militaire citée par Anatolie. L'armée turque a également riposté à des tirs de forces du régime syrien sur un poste militaire dans la région de Hatay (sud de la Turquie), selon la même source.
"Nous avons pressé les Kurdes syriens et d'autres forces affiliées aux YPG (les Unités de protection du peuple kurde liées au PYD, ndlr) de ne pas profiter de la confusion en s'emparant de nouveaux territoires. Nous avons aussi vu des informations concernant des tirs d'artillerie depuis le côté turc de la frontière et avons exhorté la Turquie à cesser ces tirs", a déclaré dans la soirée le porte-parole du département d'Etat, John Kirby, qui se trouvait à Munich.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), l'artillerie turque a bombardé des secteurs du nord de la province d'Alep que les Unités de protection du peuple kurde (YPG), la principale force kurde en Syrie ont récemment repris à des rebelles islamistes.
Et le fait de le contrôler donne aux forces kurdes une base de départ pour de nouvelles offensives contre le groupe djihadiste Etat islamique (EI).
C'est à quelques km plus au sud de cette zone que le régime syrien, fort du soutien de l'aviation russe, mène une offensive d'envergure contre les rebelles.