Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Joubeir, a déclaré que la Suisse allait représenter les intérêts consulaires du royaume en Iran.
Il a également ajouté que l'ambassade suisse aiderait les pèlerins qui se rendent en Arabie Saoudite depuis l’Iran.
"La Suisse s'est proposée de gérer les intérêts de l'Arabie saoudite en Iran, et le royaume d'Arabie saoudite a jugé bon d’accepter", a déclaré le ministre lors d’une conférence de presse.
Adel al-Joubeir a également remercié la Suisse pour ses bons offices.
Le ministre a également souligné que le rôle de la Suisse ne prévoyait pas la médiation politique entre les deux pays, car "elle n'est pas nécessaire".
Cette information a été confirmée par le Département fédéral suisse des Affaires étrangères, dont le chef, Didier Burkhalter, était à Riyad ce week-end.
"C’est le principal résultat de cette visite de 24 heures du chef de la diplomatie suisse dans la capitale saoudienne. Un mandat de puissance protectrice consiste à assurer les services essentiels comme la délivrance de visas", lit-on dans un communiqué du département.
Le 3 janvier 2016, Riyad a rompu les relations diplomatiques avec Téhéran à la suite des attaques contre ses missions diplomatiques à Téhéran et à Machhad. La crise a éclaté entre l'Arabie saoudite et l'Iran suite aux exécutions du chef religieux chiite Nimr Al-Nimr et de 46 autres personnes condamnées pour "terrorisme" par le royaume saoudien.
Le Soudan, Bahreïn et Djibouti ont également rompu leurs relations avec l'Iran. De leur côté, les Émirats arabes unis ont abaissé leurs relations avec Téhéran, alors que le Koweït et le Qatar ont rappelé leurs ambassadeurs après que l'ambassade saoudienne à Téhéran a été prise d'assaut par des manifestants.
Une centaine de personnes ont été arrêtées en Iran en lien avec l'attaque contre l'ambassade.