Le ministère des Affaires étrangères invoque des raisons juridiques pour ne pas commenter les circonstances de cette rocambolesque affaire.
Il y a un mois, une source proche du dossier avait confirmé à l'AFP qu'un missile Hellfire avait été égaré en Europe à l'été 2014, avant d'être localisé à Cuba où Washington faisait tout pour le récupérer.
Le gouvernement américain a pour habitude de convoyer à des clients potentiels des missiles désactivés, sans armement ni système de mise à feu, à des fins d'entraînement, avant de leur vendre des armes opérationnelles.
C'est là que des erreurs logistiques sur la cargaison sont survenues: le missile s'est retrouvé d'abord chargé dans un camion affrété par Air France en direction de l'aéroport de Roissy, puis sur un vol cargo de la compagnie aérienne française vers La Havane.
Washington a toujours privilégié la piste de l'incident logistique et non celle d'un vol, même si le ministère de la Justice a ouvert une enquête.