"Nous devons cette vérité à nos peuples: il y a aura d'autres attaques, des attaques d'ampleur, c'est une certitude. Cet hyperterrorisme est là pour durer, même si nous devons le combattre avec la plus grande détermination", a dit Manuel Valls.
Résigné au pire, le premier ministre n’a toutefois pas mentionné les moyens d’éviter une perspective aussi sanglante pour le continent européen. Comble de l’incohérence, il a même profité de cette tribune pour critiquer l’opération menée par la Russie en Syrie, opération qui a semé la déroute dans les rangs djihadistes, et contribue par-là même à juguler le terroriste international.
Le président français, François Hollande, avait fait la même demande jeudi.
L'accord sur une cessation des hostilités en Syrie est une étape qu'il faut désormais "d'urgence concrétiser", a ajouté Manuel Valls. "Seuls les faits pourront parler."
La Syrie est le théâtre d'un conflit armé depuis mars 2011. Selon l'Onu, dont les dernières statistiques remontent à 18 mois faute de données, cette guerre a déjà fait plus de 250.000 morts et poussé des millions de personnes à l'exil. Les troupes gouvernementales syriennes combattent les groupes terroristes dont les plus dangereux sont l'Etat islamique (EI, Daech) et le Front al-Nosra.
Les terroristes essuient des pertes considérables et changent de tactique en se réfugiant dans les habitations. Ils ont perdu la plupart de leurs armes et matériels sur la ligne de contact avec les troupes syriennes. Plusieurs groupes affiliés à Daech sont déjà prêts à quitter la zone des hostilités.
Différentes personnalités, dont l'ancien président du Comité militaire de l'Otan, Harald Kujat, ont reconnu que l'implication militaire russe en Syrie avait favorisé le processus de règlement pacifique dans le pays, et rendu possible les négociations complexes qui se déroulent à Munich.