"La politique adoptée par la Turquie en Syrie a mis le pays dans une position difficile, et les chances d'une issue favorable approchent de zéro", a souligné l'ambassadeur.
Selon lui, pour y remédier, la Turquie devrait restaurer ses relations avec la Russie et régler la question des réfugiés en créant des centres d'accueil supplémentaires à la frontière syrienne.
"La Turquie est actuellement dans une impasse mortelle, c'est pourquoi elle cherche frénétiquement à rétablir ses anciens contacts avec les alliés d'hier et à obtenir un soutien politique de la part de l'Otan et des États-Unis. Cependant, ni l'Otan ni les États-Unis n'envisagent d'entrer en conflit avec la Russie", a expliqué M. Cevikoz.
Et d'ajouter: "Les Kurdes constituent une partie non négligeable de la population syrienne. Ainsi, il est impossible de ne pas prendre ce facteur en compte, d'autant plus qu'Ankara s'enlise dans son propre conflit avec les Kurdes. La Turquie continuera à affronter le peuple kurde même au-delà de ses frontières tant qu'il y n'aura pas de règlement pacifique".
Le président russe Vladimir Poutine a plus tard annoncé que l'avion avait été abattu au-dessus de la Syrie par un missile air-air tiré depuis un chasseur turc F-16. Il est tombé sur le territoire syrien, à 4 km de la frontière turque.