Deux ans après le coup d'Etat en Ukraine, les réformateurs au sein du gouvernement "désespèrent de voir le système du pays changer", estime le chef de la rédaction ukrainienne de la Deutsche Welle (DW) Bernd Johann.
"Le réaction internationale est assez critique: dix ambassadeurs ont immédiatement annoncé leur +profonde déception+ suite à la démission du ministre. Le chef du FMI a également exprimé sa préoccupation. Le plus probable est que le FMI suspendra sa prochaine tranche d'aide à l'Ukraine jusqu'à ce que l'évolution ultérieure de la situation politique ne s'éclaircisse", indique M. Johann dans son éditorial.
Bernd Johann affirme qu'une telle réaction révèle les doutes des hommes politiques occidentaux sur le fait que l'Ukraine puisse procéder à des reformes.
"La confiance de l'Occident ne tient plus à grand-chose", rappelle le journaliste.
"Les divergences politiques survenues au sein de la coalition au pouvoir ne constituent qu'une conséquence de plus de l'influence continue de clans politiques et économiques liés entre eux pour qui leurs propres intérêts — avant tout financiers — demeurent leur priorité première. Au final, toutes les tentatives visant à changer les bases de ce système en Ukraine ont échoué", conclut Bernd Johann.