Les habitants de la ville syrienne de Kessab, située dans la province de Lattaquié, non loin de la frontière turque, ont reçu jeudi une aide humanitaire envoyée par les autorités russes et syriennes.
Les autorités ont déjà livré une partie de la cargaison russe à la ville de Deir ez-Zor assiégée par les islamistes et distribué le reste dans d’autres villes syriennes, a annoncé vendredi le gouverneur de la province de Lattaquié, Ibrahim Hodr al-Salem.
"Un jour, les terroristes sont arrivés dans cette ville frontalière très touristique. Aujourd'hui tout a changé et nous sommes reconnaissants à l'égard de la Russie qui aide notre peuple. Nous n'oublierons jamais la position de principe que la Russie occupe dans la lutte contre l'extrémisme", a indiqué M.Hodr al-Salem.
L'Onu compte aussi envoyer prochainement une aide humanitaire aux habitants des villes verrouillées par les terroristes. Une décision en ce sens est intervenue vendredi à Genève entre les 17 pays membres du Groupe international de soutien à la Syrie (ISSG).
"L'Onu était déjà prête à l'envoi d'aide, surtout aux villes assiégées. Nous avons justement discuté de cela aujourd’hui, à savoir quand et comment commencer cette mission. Nous espérons entamer la livraison d'aide dès demain", a déclaré vendredi Ahmad Fawzi, porte-parole de l'Office des Nations unies à Genève.
La ville syrienne de Kessab, peuplée essentiellement d'Arméniens chrétiens a été occupée par les terroristes du groupe Etat islamique (EI ou Daech) et du Front al-Nosra en mars 2014. Ils ont détruit au moins 14 églises. L'armée gouvernementale syrienne a libéré la ville en juin 2014. Petit à petit la vie y reprend son cours. L'alimentation de la ville en eau et en électricité a été rétablie, les restaurants et les magasins ont rouvert leurs portes.
Le porte-parole du ministère russe de la Défense Igor Konachenkov a rapporté jeudi que les islamistes quittaient en masse leurs formations dans la région d'Alep. Ils obligent les habitants locaux à se rendre à la frontière turque et essaient de se cacher dans les convois de migrants forcés pour éviter les frappes aériennes russes et syriennes.