Jovan Damjanovic, président de l'organisation mondiale des Roms, a récemment exigé que New Delhi reconnaisse cette population comme une minorité nationale avec des origines indiennes.
"Nous attendons qu'après toutes ces années, l'Inde reconnaisse les Roms comme sa minorité nationale. Il y a des preuves physiques et anthropologiques de notre appartenance à l'Inde", a dit M.Damjanovic dans une interview au Hindustan Times.
D'après M. Damjanovic, la reconnaissance des Roms de la part des autorités indiennes pourrait constituer le premier pas vers l'élimination de la perception négative dont sont victimes les Roms.
Jovan Damjanovic, qui a été ministre sans portefeuille au sein du gouvernement de la Serbie, a toujours critiqué l'Union européenne pour son échec à mettre fin aux discriminations et à l'expulsion forcée des Roms.
"Les pays européens appliquent le deux poids deux mesures lorsqu'ils accueillent des réfugiés d'autres pays et traitent les Roms de façon différente. Ils commettent une faute et ils le font intentionnellement. Tous les pays membres de l'UE accueillent des migrants de n'importe quels pays, mais pour les Roms les règles sont différentes", a-t-il dénoncé.
Le 12 février, en Inde, une conférence de trois jours consacrée aux Roms sera inaugurée par la ministre indienne des Affaires Étrangères Sushma Swaraj. La réunion vise à attirer l'attention sur les problèmes politiques, sociaux et économiques que la communauté rencontre, aussi qu'à encourager des études sur les racines culturelles des Roms.
D'après Jovan Damjanovic, afin d'éliminer la perception négative dont sont victimes les Roms et de créer une ambiance d'inclusion où des droits égaux peuvent être garantis, les gouvernements et la communauté internationale doivent les prendre aux sérieux, les traiter comme une nation avec sa dimension ethnique particulière, et non comme un problème social.
Rappelons que la plupart des Roms demeure principalement en Europe. Cette population est considérée comme la plus exposée aux actes de discrimination dans le monde, ses membres étant souvent perçus comme ayant lien avec la criminalité.