Selon les estimations des analystes du ministère, la Russie fournira en 2016 à l'étranger au moins 23,5 millions de tonnes de blé, ce qui constituera une augmentation de 3% par rapport à l'année précédente, tandis que les Etats-Unis ne seront en mesure de livrer sur le marché étranger que 21,8 millions de tonnes de blé, atteignant son plus bas niveau depuis 45 ans.
En outre, en raison de la baisse des cours des monnaies mondiales par rapport à la devise américaine, le blé américain devient trop cher pour les pays importateurs. L'affaiblissement du rouble russe, d'autre part, fait le jeu des agriculteurs locaux, les aidant à renforcer leurs positions sur le marché mondial, indique Alexandre Korbout, vice-président de l'Union des céréaliers russes.
Il n'y a pas longtemps, les hydrocarbures et les armes constituaient le moteur de l'économie russe. Mais selon M.Korbout, la donne a changé. L'année dernière, la Russie a exporté des produits agricoles pour près de 20 milliards de dollars. C'est plus que les recettes provenant des exportations d'armes russes et représente environ la moitié des revenus de la vente de gaz naturel.
Désormais, le blé constitue le nouveau visage des exportations russes.