Selon le vice-ministre iranien du pétrole Massoud Hashemian Esfahani, la République d'Iran ne veut pas dépendre du dollar américain et de sa circulation dans le monde. Selon lui, le plan d'actions conjoint global pour le règlement du programme nucléaire de l'Iran impose toujours certaines restrictions sur Téhéran.
"Toutes nos transactions seront menées en dollars, en yuans et en d'autres devises internationales", a-t-il confié.
Le 5 février, les plans de l'Iran pour remplacer le dollar en tant que devise de référence dans le commerce du pétrole par l'euro ont été mis au jour. Une source de Reuters a alors annoncé que la Compagnie nationale du pétrole avait déjà signé des contrats prévoyant des calculs en euros avec les sociétés françaises Total et Litasco, aussi bien qu'avec la compagnie espagnole Cepsa.
En janvier, l'Union européenne a adopté la levée des sanctions économiques et financières contre l'Iran, juste après le feu vert de l'AIEA à la mise en œuvre de l'accord nucléaire signé en juillet avec les grandes puissances.
L'accord garantit le caractère civil du nucléaire iranien et rend quasi impossible la construction d'une bombe atomique. Sa signature, en juillet 2015, a mis fin à plus d'une décennie d'isolement diplomatique de l'Iran, dont l'économie a été lourdement pénalisée par les sanctions occidentales.
Téhéran s'est engagé notamment à transformer son usine d'enrichissement d'uranium à Fordo en un centre technologique et à reconstruire un réacteur à Arak conformément à un projet du consortium international. Le combustible usé de ce réacteur devra être acheminé en dehors du pays.
Désormais, l'Iran pourra vendre à l'étranger un million de barils du brut par jour.