Le 10 février restera comme une date importante pour les Kurdes syriens avec l'ouverture de leur bureau de représentation à Moscou. Ainsi, la Russie est devenue une plate-forme intermédiaire pour la protection des intérêts du peuple kurde sur la scène internationale.
Congratulations/Her biji to PYD & Rojava Kurdistan who have opened official offices in Moscow! #TwitterKurds pic.twitter.com/F1LnscoOZ9
— @Hevallo (@Hevallo) February 10, 2016
Selon la représentante spéciale du Kurdistan syrien en Europe et aux États-Unis, Séname Mouhammad, cet événement est, sans aucun doute, historique pour le peuple kurde.
"Cela est devenu possible grâce à la dure lutte des Kurdes en Syrie. Nous espérons que cette représentation deviendra la voix de notre région", a déclaré Mme Mouhammad.
Elle a également souligné que la Russie était le premier pays à être venu en aide au peuple kurde, et elle a exprimé son espoire qu'elle ne soit pas le dernier, et que ce genre de représentations apparaissent dans le monde entier.
Dans le monde entier… sauf en Turquie évidemment, car Ankara considère les Kurdes du nord de la Syrie comme des terroristes. Et le jouranl britannique Guardian estime que l'ouverture de la représentation du Parti de l'union démocratique (PYD), principal parti des Kurdes syriens, va jetter de l'huile sur le feu en aggravant les tensions entre la Russie et la Turquie, car pour cette dernière ce pas est une "provocation délibérée" de Moscou et un outil pour étendre l'influence russe dans la région.
Le Guardian n'exclut pas qu'Ankara puisse même préparer une opération militaire contre les Kurdes dans le nord de la Syrie car la Turquie est acculée au mur par le soutien simultané à la population kurde de la part de la Russie et des Etats-Unis.