Tout n'est pas non plus au beau fixe entre Ankara et ses alliés américains qui soutiennent également les Kurdes dans le nord de la Syrie, alors que dans la capitale turque ceux-ci sont considérés comme terroristes.
Le Guardian en déduit que le président turc Recep Tayyip Erdogan pourrait défier la Russie et les Etats-Unis et lancer sa propre opération militaire dans la région, opération lourde d'une "escalade catastrophique du conflit syrien".
La représentation officielle du Parti de l'union démocratique sera inaugurée aujourd'hui mercredi, sur invitation personnelle du président de Russie Vladimir Poutine. Le PYD est la principale organisation politique kurde du nord-est de la Syrie qualifiée de terroriste par Ankara.
Selon les déclarations d'Ankara, le PYD est un allié du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui est son ancien ennemi combattu par ses services de sécurité.
En fin de compte, le président turc Erdogan en colère a tourné son indignation contre son allié américain dont un haut fonctionnaire avait rencontré à Kobané les combattants de l'autodéfense kurde, aile militaire du PYD.
Le Guardian n'exclut pas que la Turquie puisse préparer une opération militaire contre les Kurdes dans le nord de la Syrie "défiant la Russie et les Etats-Unis". Ce sera "un signe du désespoir d'Erdogan face à l'extension catastrophique du conflit syrien".