Mardi, le 9 février, le ministre des Ressources naturelles et de l’Ecologie Sergueï Donskoï déposera à l'Onu une demande d'élargissement du plateau continental russe dans l'océan Arctique. Il s'agit d'une zone du fond marin au-delà de la ligne littorale située à 200 milles marins des côtes qui comprend également la zone du pôle Nord.
A la veille de la présentation de la demande dans le cadre de la 40e session de la Commission des limites du plateau continental de l'Onu, le ministre a noté que Moscou s'attentait à une décision positive.
"Aujourd’hui il n'y a pas de motif pour rejeter la demande russe ", a-t-il déclaré.
Cependant, il n'a pas exclu que "le projet de la demande russe sur l’élargissement des frontières extérieures pourrait être augmenté ou diminué".
La demande russe n'est pas unique. Le Danemark (le Groenland), la Norvège, le Canada et les Etats-Unis possèdent eux aussi des secteurs arctiques. En décembre 2014, le Danemark et son territoire autonome, le Groenland, ont déposé une demande, revendiquant 900.000 kilomètres carrés de plateau continental arctique.
Le ministre a fait savoir que l'examen de la demande russe pouvait durer entre 3 et cinq ans étant donné de son volume considérable. Elle sera examinée par une sous-commission composée de 7 membres.
La Commission des limites du plateau continental de l'Onu a été créée en 1997. Elle a déjà reçu 77 demandes et en a examiné 22. Elle réunit des experts indépendants de 21 pays.