La course mondiale aux abondantes ressources naturelles de l'Arctique a été lancée, a annoncé le secrétaire d'Etat des Etats-Unis John Kerry lors d'une intervention à l'Université de Norfolk (Virginie).
En guise d'exemples, le chef de la diplomatie américaine a cité l'installation du drapeau russe sur le plateau continental, en Arctique, ainsi que l'attention accrue de la part de la Chine envers la région.
Il semblerait que ces déclarations indiquent clairement l'intérêt que Washington porte lui-même pour la région. Ce qui n'est pas pour surprendre, l'Arctique étant une région très riche en réserves naturelles.
Le volume de ses ressources est en effet impressionnant. Selon les évaluations préliminaires, près de 13% des réserves mondiales de pétrole et un tiers des réserves mondiales de gaz se trouvent en Arctique. Et selon les déclarations récentes de John Kerry, plusieurs Etats vont bientôt lancer un réel combat afin de s'en approprier.
La question est alors de savoir quel prix les Etats intéressés par la région, dont notamment les Etats membres de l'Otan, la Russie et la Chine, seront-ils prêts à payer afin d'avoir l'accès à toutes ces richesses en Arctique.
"Les objectifs économiques aboutissent à la réalisation des intérêts militaires, car les Etats cherchent à protéger leurs droits", a récemment déclaré John Kerry.
Ainsi, début novembre le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter a fait savoir que les Forces armées du pays allaient revoir leur stratégie dans cette région.
Il est à noter que la rhétorique des Etats-Unis a visiblement changé, les idées énoncées auparavant ayant été formulées de façon plus diplomatique.
"Je veux annoncer directement à tous les représentants des Etats ci-présents: nous sommes prêts à coopérer avec vos pays en ce qui concerne les possibilités uniques de l'Arctique et les problèmes de cette région", avait annoncé Barack Obama en août 2015.
Reste à voir quelle sera la stratégie américaine en Arctique. Mais, compte tenu des ressources naturelles qui s'y trouvent, il est douteux que Washington ne tente pas sa chance afin de s'approprier les richesses de la région.