La Turquie, qui sert d'asile pour un bon nombre de réfugiés syriens, est au centre de la stratégie de Merkel en vue du règlement de la crise migratoire, indique le média. En novembre dernier, l'Union Européenne et Ankara ont adopté un plan d'action comprenant, entre autres, des mesures visant à améliorer les conditions de vie des migrants afin de les motiver à rester dans ce pays et à ne pas avancer en Europe. Mais au fur et à mesure que ce processus avançait, des divergences sont apparus, y compris des différends financiers non-réglés, la partie turque n'ayant pas l'air trop pressée de s'acquitter de ses obligations.
"Merkel essaie désespérément de trouver rapidement une solution à la crise, esquivant les attaques des populistes allemands", écrit le Politico.
Par exemple, Ankara a consenti à collaborer avec des organisations caritatives allemandes pour l'assistance aux réfugiés et a donné le feu vert à la coordination des actions de sa police avec des collègues allemands spécialisés dans la lutte contre le trafic des migrants. Au cours des négociations, Merkel et Davutoglu ont également évoqué l'Otan, qui envisageait d'utiliser les forces de l'alliance afin de patrouiller la frontière maritime entre la Turquie et la Grèce. Mais ce projet n'en est encore qu'à l'étape des discussions.
Pour ce qui concerne l'argent, la Turquie a commencé à faire pression sur les autorités européennes bien avant d'avoir reçu la première tranche de fonds européens. Ankara explique la croissance de ses appétits par le fait qu'il a déjà sur les épaules une charge bien plus lourde que tout autre pays du monde.