Ces 427,6 millions d'euros de bonus, de remises de dettes et de rabais devraient compenser le départ soudain de Peugeot d'Iran après les sanctions européennes en 2012, a expliqué Hashem Yekkeh Zare, cité par l'agence de presse Mehr, dimanche lors d'une conférence de presse. Par ailleurs, Peugeot entend envoyer ses spécialistes en Iran pour contrôler la qualité des voitures construites.
Lors de la récente visite du président Hassan Rohani en France fin janvier, les constructeurs automobiles français et iranien ont signé un accord pour créer une entreprise commune au capital de 400 millions d'euros. Peugeot et Iran Khodro se sont accordés notamment sur la construction de 200.000 nouvelles voitures par an en Iran, les modèles Peugeot 208, 2008 et 301, avec 30% de la production destinée à l'export. Les premières automobiles construites sont attendues sur le marché vers 2017.
Selon le porte-parole de Peugeot Olivier Salmon, "la co-entreprise qui sera mise en place va permettre d'offrir des véhicules aux clients iraniens pour une mobilité durable".
Peugeot a été la première entreprise occidentale à signer un accord avec Iran Khodro après la levée des sanctions en janvier. Depuis la levée des sanctions, l'Iran commence à renouer des liens commerciaux avec un certain nombre de pays. En janvier, Téhéran a conclu près de 20 accords de coopération économique avec la France et plusieurs accords avec l'Italie et la Russie.
En janvier, l'Union européenne a adopté la levée des sanctions économiques et financières contre l'Iran, juste après le feu vert de l'AIEA à la mise en œuvre de l'accord nucléaire signé en juillet avec les grandes puissances et garantissant le caractère civil du nucléaire iranien.