Alors que les frappes aériennes s'avèrent utiles pour obtenir "à court terme des avantages militaires sur le terrain", elles n'assurent nullement "une stabilité pour les populations locales sur le long terme", a expliqué le premier ministre, intervenant pour la chaîne canadienne CBC, justifiant ce changement de cap par sa détermination à apporter une aide directe dans la région.
"Les populations terrorisées quotidiennement par l'EI n'ont pas besoin de notre vengeance, elles ont besoin de notre aide", a-t-il souligné.
Le nouveau plan militaire canadien prévoit le retrait des chasseurs F-18 des territoires irakien et syrien dès le 22 février.
Néanmoins, le pays continuera tout de même de lutter contre les terroristes de Daech en augmentant le nombre de ses spécialistes déployés à des fins de formation et de renseignement. Pour cela, le Canada envisage de tripler le contingent de ses forces spéciales dédiées à la formation dans les régions du nord de l'Irak.
De même, Ottawa poursuivra ses missions humanitaires dans la région, projetant d'investir au cours des trois prochaines années la bagatelle de 1,6 milliard de dollars canadiens (un milliard d'euros) en réponse à la crise qui sévit dans la région.
Le Canada bombarde les positions de l'EI en Irak depuis octobre 2014 et a étendu ses frappes à la Syrie, en avril dernier. Pendant sa campagne électorale, M.Trudeau avait promis de mettre fin à la mission de combat en Syrie et en Irak, tout en se cantonnant à une mission d'aide humanitaire et de formation en Irak.